Coq
Le coq, animal familier qui sait se faire entendre, a trouvé une place importante dans de nombreuses religions et traditions.
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Définitions :
- COCORICÔÔÔÔÔ (source : bd-zone)
Le coq, animal familier qui sait se faire entendre, a trouvé une place importante dans de nombreuses religions et traditions. Symbole universel, les vertus qu'on prête à cet animal solaire sont en effet innombrables. Porte-bonheur, prophète guérisseur, il incarne le courage, l'intelligence, et on l'associe volontiers à la résurrection.
Un animal à forte personnalité
On attribue au coq de nombreuses qualités en rapport avec ses caractéristiques physiques ou son comportement.
Un symbole de virilité

Sa démarche, le buste en avant, le fait passer pour fier. Parce qu'il a pour lui seul de nombreuses poules, on en a fait un symbole de virilité : il est habituel de dire d'un homme qui cherche à séduire les femmes qu'il fait le coq.
Un symbole de bravoure : les combats de coq

Parce qu'il porte à ses pattes de dangereux ergots et qu'il ne rechigne pas à se battre dans des combats à mort, on a fait du coq un symbole de bravoure. Dans l'Antiquité grecque, le coq représentait le courage militaire. Les Romaines sacrifiaient un coq à Mars, le dieu de la guerre, chaque premier jour du mois qui porte son nom.
Un symbole identitaire

- le coq gaulois : symbole national de la France.
- le coq de Barcelos : symbole de la ville de Barcelos et , par extension, emblème touristique du Portugal.
- le coq hardi (patte droite levée et bec clos) : emblème de la région wallonne et de la communauté française de Belgique. Ces couleurs rouge sur fond jaune prennent leur origine de la ville de Liège. Il est aussi utilisé par le mouvement wallon.
Signe astrologique chinois

Un symbole religieux comme animal solaire
Le coq est universellement un symbole solaire parce que son chant annonce le lever du soleil, l'arrivée du jour si quoiqu'on a pu croire que c'était lui qui le faisait naître. On le croyait aussi capable d'écarter les fantômes au lever du soleil.
Le coq blanc de Mahomet
Chez les musulmans, le coq a un rôle annonciateur. Mahomet parle d'un coq sacré de particulièrement grande taille et d'une blancheur immaculée, dans le paradis. Selon le prophète, ce grand coq blanc avertira les musulmans du jour du jugement dernier.
Dans le Coran, le coq est bien présent. Il est comparé au muezzin, le religieux chargé d'appeler aux cinq prières quotidiennes de l'islam : comme lui, il réveille les croyants et les invite à la prière. Le muezzin remplit son devoir depuis une tour de la mosquée nommée minaret.
Symbole de la résurrection : le coq des clochers
Pour les chrétiens, le coq est l'emblème du Christ (lumière et résurrection) et symbole de l'intelligence venue de Dieu. Comme le Christ, il annonce l'arrivée du jour après la nuit, c'est-à-dire, symboliquement, celle du bien après le mal. C'est peut-être en vertu de ce pouvoir qu'une représentation de ce volatile orne de nombreux clochers d'églises. On ignore l'origine de cette tradition qui remonte au moins au IXe siècle, puisque le plus ancien coq de clocher connu, qui se trouve à Brescia, en Italie, date de cette époque.
- Hypothèses
- Dans la tradition chrétienne le coq devint rapidement un symbole de la résurrection. De même que le coq annonce le jour nouveau, de même, le chrétien attend le jour où le Christ reviendra. Au Moyen Âge, le coq symbolise le prédicateur qui doit réveiller ceux qui sont endormis.
- Elle est peut-être liée à l'histoire de saint Pierre qui, selon l'Évangile, aura renié Jésus trois fois avant que le coq chante deux fois. Le coq, témoin de la trahison de Pierre, serait positionné sur les clochers pour rappeler aux hommes leur faiblesse[1]. Le coq est un attribut récurrent de Saint-Pierre.
Georges de La Tour, Die Reue des Hl. Petrus, 1645 |
Blason de Duszniki-Zdrój |
Un animal sacrifié dans les rites païens
Symbole solaire adoré par de nombreuses civilisations, le coq est aussi l'objet de rituels sanglants.
Rituels protecteurs
Les sacrifices d'animaux, surtout de volailles, sont fort nombreux dans l'histoire de l'humanité. Ils ont pour but de s'attirer la faveur des dieux. Les Romains sacrifiaient des coqs aux dieux pour obtenir la protection de leur maison. Au XVIIe siècle, les marins de l'île de Ceylan, au sud de l'Inde, offraient des coqs au roi des vents pour s'assurer une navigation sans encombre.
Cadeau pédérastique
Le coq s'associe au thème de l'enlèvement de Ganymède par Zeus.
Symbole de vie dans les rites vaudou
Au Bénin où on pratique un culte nommé Vodoun, le coq est un symbole de vie. Selon la tradition, pour faire revenir à la vie quelqu'un qui est mort violemment, il convient de faire tournoyer un coq vivant par les pattes au-dessus de la dépouille. L'animal est ensuite sacrifié, et son foie est mangé cru. Ces rites ont traversé l'Atlantique avec les esclaves africains et survivent, en Haïti surtout, sous le nom de Vaudou.
Messager des dieux
En Guinée-Bissau, au sud du Sénégal, le peuple des Bijogos se sert de poulets pour savoir si les étrangers sont les bienvenus. Leur roi ne peut décider seul d'accueillir un visiteur : il doit demander à l'esprt protecteur du villge sa bienveillance. Pour cela, il saisit un poulet et lui tranche le cou d'un geste sûr. Lorsque le poulet s'immobilise, le roi verse les dernières gouttes de son sang sur une statuette représentant l'esprit protecteur. Une prêtresse l'aide à interpréter la réaction de l'esprit.
Un animal fabuleux et de légende
Chimères
Le coq a donné naissance à des chimères, monstres à l'aspect composite.
Le basilic

Le basilic est un animal fabuleux qui a l'apparence d'un coq à queue de dragon ou d'un serpent aux ailes de coq. Pour le voir naître, il faut qu'un coq âgé de sept ans ponde un œuf, le dépose dans du fumier et le fasse couver par un crapaud ou une grenouille. La bête qui en sort, mi-coq, mi-reptile est redoutable : son regard ou son souffle suffit à tuer quiconque l'approche.
Le cocatrix

Un cocatrix est un animal fabuleux qui posséderait une tête de coq, des ailes de chauve-souris et un corps de serpent.
Caïus Silvius Torpetius, né à Pise, grand officier de la cour de Néron, fut séduit par les idéaux pacifistes. Converti par Saint Paul en l'an 68, il génèra la colère de l'empereur par son refus d'abjurer sa foi chrétienne. Il fut torturé, martyrisé et décapité à Pise et son corps jeté dans une barque sur l'Arno en compagnie d'un coq et d'un chien censés se nourrir du cadavre. Le courant Ligure ramena la barque jusqu'au rivage de l'actuel Saint-Tropez, jadis nommé Héraclès. Les moines de l'Abbaye de Saint-Victor de Marseille, propriétaires au XIe siècle de la presqu'île, et de l'ensemble des terres adjacentes, trouvèrent la barque, cachèrent le corps du saint martyr et élevèrent une chapelle qu'ils baptisèrent «Ecclesia Sancti Torpetis». Torpes devint finalement Tropez. On raconte que le coq s'arrêta dans un champ de lin à quelques kilomètres de là. Le coq au lin donna le village Cogolin. Et le chien : Grimaud (chien en vieux français). La tête de Torpetius est toujours conservée et vénérée à Pise.
Le coq de Barcelos, au Portugal

Durant le XVIe siècle, un crime fut commis à Barcelos sans que le coupable soit démasqué. Les habitants étaient par conséquent sur le qui-vive. Un jour apparut un homme de Galice sur lequel se portèrent l'ensemble des soupçons. Malgré les protestations de son innocence, il fut immédiatement arrêté par les autorités. Personne ne voulait croire que cet homme se rendait à Saint Jacques de Compostelle pour remplir un vœu ; qu'il était un fervent dévot du saint qu'on vénérait à Compostelle, mais aussi de Saint Paul et de Notre-Dame. C'est pourquoi il fut condamné à être pendu... Au moment où on le conduisait pour être pendu, il demanda à être présenté devant le juge qui l'avait condamné. On l'emmena alors à la résidence du magistrat qui à ce moment même était en train de festoyer avec quelques amis. Devant eux, il réaffirma son innocence, montra un coq rôti sur la table et s'exclama : «il est aussi sûr que je suis innocent qu'il est sûr que ce coq chantera au moment où on me pendra». Toute la salle éclata de rire, mais personne ne toucha au coq. Et ce qui semblait impossible arriva. Au moment où le pèlerin allait être pendu, le coq rôti se dressa sur la table et chanta. Personne ne doutait plus de l'innocence du condamné. Le juge courut à la potence et quelle ne fut pas sa stupéfaction lorsqu'il vit le pauvre homme la corde au cou, mais le nœud refusant totalement de se serrer. Immédiatement délivré, on le renvoya en paix. Quelques années plus tard, il revint à Barcelos et il fit ériger un monument en hommage à la Vierge ainsi qu'à Saint Jacques.
Dans la ville de Česká Třebová en Bohême-Moravie (actuelle République tchèque), dans un temps reculé, un magistrat eu le malheur d'égarer le sceau de la ville. En colère, les habitants s'accordèrent pour le pendre. La potence fut dressée et le prêtre accompagna le condamné au supplice. Jusqu'à ce qu'un coq se mit à chanter ainsi qu'à gratter le fumier sur lequel il se tenait, mettant à jour le sceau égaré. Depuis cet événement, le coq figure dans les armes de la ville.
Un symbole héraldique

Le coq est un meuble d'armoiries qu'on rencontre souvent. [2]
Représentations
On dit du Coq, armé de ses griffes, barbé de sa barbe, becqué de son bec, crêté de sa crête, membré de ses jambes, quand ils sont d'un autre émail que son corps.
On appelle aussi Coq chantant, celui qui a le bec ouvert et semble chanter ; hardi, celui qui a la patte dextre levée.
Le coq est représenté de profil, la tête levée, la queue retroussée, dont les plumes retombent en portions spirales et circulaires.
Un dragon à tête de coq est nommé basilic. Les ailes du basilic sont préférentiellement constituées de plumes, et non membraneuses comme celles du dragon.
Significations
Un coq :
- crêté d'or symboliserait la garde et la vigilance.
- sur une branche d'amandier ou de mûrier, symboliserait la diligence.
- d'or sur champ d'azur symboliserait l'empressement à jouir de la faveur du prince.
- échiqueté, sur une terrasse de pourpre, symboliserait la générosité après la bataille.
Des coqs symboliseraient la bravoure et la hardiesse. Des coqs combattants symboliseraient une guerre obstinée.
Blasons de villes
![]() Blason de Versailles (Yvelines) |
![]() Blason de Jouy-en-Josas (Yvelines). |
![]() Blason de Gaillac-Toulza (Haute-Garonne). |
![]() Blason de Gagnac-sur-Garonne (Haute-Garonne). |
![]() Blason de Jausiers (Alpes de Hte Provence) |
![]() Blason de Sainte-Foy-de-Peyrolières (Haute-Garonne) |
![]() Blason de Jouques (Bouches-du-Rhône) |
![]() Blason de Le Perchay (Val-d'Oise). |
![]() Blason d'Oran (Algérie) |
![]() Vogüé (Ardèche, France) |
![]() Blason de Aubure (Haut-Rhin). |
![]() Blason de Dormans (Marne). |
![]() Blason de Galluis (Yvelines). |
![]() Blason de Plainfaing (Vosges) |
![]() Blason de Gaillac (Tarn). |
![]() Blason de Orgerus (Yvelines). |
![]() Blason de Le Valtin. |
![]() Blason de Quimperlé (Finistère). |
![]() Blason de Levens (Alpes-Maritimes). |
![]() Blason d'Aiguefonde (Tarn). |
![]() Blason de Mazamet (Tarn). |
![]() Blason de Morangis (Essonne). |
![]() Blason de Malemort-du-Comtat (Vaucluse). |
![]() Blason de Saint-Pierre-de-Vassols (Vaucluse). |
![]() Blason de Langeac (Haute-Loire) |
![]() Blason de Senouillac (Tarn). |
![]() Blason de Saint-Tropez (Var) |
![]() Blason de Chantecoq (45) |
![]() Blason de Engis, province de Liège |
- ↑ «Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : «Celui-là aussi était avec lui.» Mais il nia : «Femme, je ne le connais pas.» Peu après, un autre dit en le voyant : «Toi aussi, tu en fais partie.» Pierre répondit : «Non, je n'en suis pas.» Enfiron une heure plus tard, un autre insistait : «C'est sûr : celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen.» Pierre répondit : «Je ne vois pas ce que tu veux dire.» Ainsi qu'à l'instant même, comme il parlait toujours, un coq chanta. Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dit : «Avant que le coq chante actuellement, tu m'auras renié trois fois.» Il sortit et pleura amèrement. (Lc 22, 54-62)
- ↑ Foulques-Delanos, L. Manuel héraldique ou clef de l'art du blason. Limoges, 1816.
Bibliographie
- Centre de recherches sur les monuments historiques (France). Coqs de clochers : de la fin du XVIe au XIXe siècle. Paris : Ministère de l'éducation et de la culture, Direction du patrimoine, 1992, XXII p. - 72 f. de pl. ISBN 2-11-086073-1
- Coussée, Bernard. Le coq : folklore et mythologie d'un oiseau. Lille : B. Coussée, 1992, 90 p. ISBN 2-905131-11-X
- Girard, André. Le Coq, personnage de l'histoire. Bourges : A. Girard, 1976, 129 p.
- Papin, Yves Denis. Le Coq : histoire, symbole, art, littérature. Paris : Hervas, 1993, 134 p. ISBN 2-903118-69-8
- Périquet, Jean-Claude. Des poules : l'histoire, l'anatomie, l'élevage et la diversité / ill. de Yann Le Bris, Isabelle Arslanian et Michel Sinier. Nantes : Éd. du Gulf Stream ; Paris : France UPRA sélection, 2003, 67 p. (Sauvegarde). ISBN 2-909421-24-4
- Regnier, Rita-H. Oiseaux : héros et devins. Paris : l'Harmattan, 2008, 275 p. ISBN 9782296049734
- Saint-Hilaire, Paul de . Le coq. Paris : P. Lebaud, 1995, 147 p. (Les Symboles). ISBN 2-86645-203-8
- Saint-Hilaire, Paul de . Le coq. Escalquens : Oxus, 2007, 154 p. ISBN 978-2-84898-073-7
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