Élevage intensif

L'élevage intensif est une forme d'élevage qui vise à augmenter énormément la productivité de cette activité, surtout en raccourcissant la phase de croissance, et en s'affranchissant plus ou moins fortement du milieu environnant.

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Agriculture industrielle - Méthode d'élevage - Question animale

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L'élevage intensif est une forme d'élevage qui vise à augmenter énormément la productivité de cette activité, surtout en raccourcissant la phase de croissance, et en s'affranchissant plus ou moins fortement du milieu environnant. Il concerne l'amont de la filière agro-industrielle.

Ce dispositif d'élevage se définit par l'utilisation de surfaces réduites, les animaux étant logés dans des bâtiments fermés, avec une densité élevée de population, et dépendant complètement de l'éleveur pour leur alimentation. Ce type d'élevage se définit aussi par le recours important à la mécanisation et par son insertion dans un dispositif économique intégré dans lequel l'éleveur tend à devenir un quasi-salarié (sans la protection sociale que confère ce statut) de groupes qui fréquemment fournissent les aliments et commercialisent les produits.

Les progrès de l'alimentation animale permettent de penser l'élevage en termes de «transformation» d'aliments en croissance animale. L'intérêt de ce type d'élevage est qu'il sert à apporter de la viande et d'autres produits (œufs, lait, cuir, laine, fourrure) à des prix de revient contenus, ce qui a permis une accessibilité certaine de ces aliments. En outre, cette production est moins dépendante des aléas climatiques.

Dans certaines fermes d'élevage, on accroît la production en se servant de la génétique des animaux. La formule scientifique donnant la possibilité cet usage n'est évidemment pas sans risque pour les êtres humains, qui mangent de ces animaux chaque semaine. On pense par exemple aux allergies : certains des remèdes chimiques implantés aux animaux ont pour racine un produit de consommation quotidien (arachides, lactoses, espèces végétales, etc. )

Les inconvénients portent essentiellement sur la qualité des produits, fréquemment décriée, mais aussi les conditions de vie des animaux. Les fortes densités de population créent aussi des risques sanitaires, qui nécessitent fréquemment des traitements antibiotiques à titre préventif. Cela a conduit à diverses évolutions, comme la fixation de normes minimales par voie législative ou règlementaire (cf. surtout les directives européennes en la matière) et des labels de qualité pour mieux satisfaire les consommateurs.

L'élevage intensif porte généralement sur les races fortement choisies, essentiellement les volailles et les porcs, mais il s'applique aussi aux bovins ainsi qu'à des espèces sauvages, en aquaculture par exemple.

Quand l'élevage est conduit de manière complètement indépendante de la production agricole locale, on parle d'«élevage hors-sol». Il faut noter cependant que ces élevages ont besoin néanmoins d'une superficie minimale pour étendre les déjections (surtout le lisier de porcs) sans provoquer de pollution des eaux par les nitrates et les phosphates contenus dans ces effluents.

On parle aussi d'«élevage en batterie», surtout pour les veaux et les volailles, par référence aux cages, quelquefois juxtaposées, dans lesquelles sont tenus les animaux.

Veaux de race laitière

Bibliographie

Alfred Kastler (Prix Nobel), Michel Damien, Jean-Claude Nouet : Le grand massacre, Fayard, 1981
Jocelyne Porcher : La mort n'est pas notre métier, L'aube intervention, 2003
Marie Rouanet : Mauvaises nouvelles de la chair, Albin Michel, 2008

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