Pigeons de la Première Guerre mondiale / Pigeons de la guerre 1914-1918

Durant la guerre de 1914-1918, des pigeons voyageurs ont été utilisés par les Français pour communiquer sur le front.



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Première Guerre mondiale - Colombophilie - Aviculture

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  • Chapitre 3 - La première Guerre Mondiale 1914 - 1918.... En 1915, au cours de la guerre des tranchées, le Corps d'armée canadien utilise 100 pigeons par jour.... (source : commelec.forces.gc)
  • Au cours de la Première Guerre Mondiale. Pigeonnier sur remorque. Au cours de la guerre 1914-1918, l'armée française perfectionne sa technique : au lieu de colombiers... (source : colombophiliefr)
  • Durant la Première Guerre mondiale, le besoin de créer une récompense pour... En 1916, un pigeon voyageur appelé Vaillant est même décoré d'une citation.... (source : naaq.forumsactifs)
Sous-article d'un taxon biologique
Article principal :
Détail du monument érigé à Lille
en hommage aux pigeons messagers de 1914-1918
Sous-articles
Listes des autres espèces de pigeons
Columba
Pigeon équipé en 1914 par l'armée allemande d'un appareil photo à obturateur programmé
Monument érigé à Lille en hommage aux pigeons messagers de 1914-1918
La colombophilie personnalisée par une femme debout entourée de pigeons
Un bouclier représente la résistance à l'ennemi qui prend la forme d'un grand serpent rampant
Monument : Au pigeon soldat. Localisé à Charleroi, Belgique, dans le parc Astrid

Durant la guerre de 1914-1918, des pigeons voyageurs ont été utilisés par les Français pour communiquer sur le front.

Avant cela, lors du siège de Paris par les Prussiens, les pigeons de la guerre de 1870 ont permis au nouveau gouvernement évacué de continuer à communiquer efficacement avec la capitale. Suite à cette expérience, l'armée française, à Coëtquidan et Montoire a crée de nouveaux centres d'instruction colombophile militaire. Ceux-ci seront utiles et utilisés de 1914 à 1919.

Dix ans avant leur utilisation sur le champ de bataille, l'hebdomadaire Les nouvelles illustrées dans son n°38 du jeudi 12 février 1903, consacrait ainsi un article aux pigeons de guerre dans l'armée allemande, illustré de deux photographies.

La Première Guerre mondiale a en premier lieu été caractérisée par la mobilité des troupes, qui se sont enlisées dès 1915 et pour 3 ans dans une guerre de position et de tranchées. L'information et la désinformation sont alors devenues vitales et stratégiques, ainsi par conséquent que les moyens de communication.

Bien que ce soit l'époque du développement de la téléphonie, il était habituel que des unités soient isolées ou que des messages doivent être envoyés rapidement sur de longues distances. Pour cela, les deux camps utilisèrent beaucoup les pigeons voyageurs qu'ils élèveront et transporteront dans des unités mobiles de campagne, camions spéciaux se déplaçant au gré des besoins sur différents fronts..

L'occupant allemand veille à interdire aux civils des zones occupées le lâcher de pigeons. Ainsi, dès décembre 1915, dans le nord de la France, pays des coulonneux et occupé, le Bulletin de Lille de la semaine suivante rappelle aux Lillois qu'il est interdit, sous peine de mort, de lâcher des pigeons voyageurs, et précise que les personnes «qui trouveraient des pigeons voyageurs (... ) sont tenues de les remettre à l'autorité militaire la plus proche, faute de quoi elles seront suspectées d'espionnage et s'exposeront à des poursuites ; les infractions commises par négligence seront punies d'un emprisonnement pouvant atteindre 3 ans ou d'une amende pouvant s'élever jusqu'à 10 000 marks»[1].

Un bus à impériale de Berliet (dit Araba) fut transformé en pigeonnier roulant. Le bas de caisse contenait une réserve de grain et d'eau, ainsi qu'un logement pour le soigneur, et le haut du véhicule formait le pigeonnier. En 1916, les alliés produisent aussi en France seize pigeonniers sur remorque.

Les pigeons ont essentiellement été utilisés par les unités au sol, mais quelquefois aussi lançés à partir d'avions ou de navires.

Reconnaissance de la France

Ces pigeons-soldats faisaient l'objet d'une attention toute spécifique.

Ainsi, ces pigeons-héros ont aussi leur monument, érigé près de l'entrée de la citadelle fortifiée de Lille, dans une région éminemment colombophile, à l'entrée du Champ de Mars. Certains monuments aux morts évoquent aussi le pigeon messager.

Exposés aux mêmes dangers et risques que les hommes, certains ont été décorés comme des soldats. Ce fut le cas du célèbre Vaillant (matricule 787.15), dernier pigeon du fort de Vaux, lâché le 4 juin 1916 à 11h30 pour apporter à Verdun un ultime message du Commandant Raynal. Il a eu le privilège d'être cité à l'ordre de la Nation (un fac-similé de cette distinction est conservé au colombier militaire du Mont-Valérien) pour avoir transporté au travers des fumées toxiques et des tirs ennemis le message suivant :

«Nous tenons toujours, mais nous subissons une attaque par les gaz et les fumées particulièrement dangereuses. Il y a urgence à nous dégager. Faites-nous donner de suite toute communication optique par Souville, qui ne répond pas à nos appels. C'est mon dernier pigeon. Signé : Raynal. »

Gravement intoxiqué par les gaz de combat, le pigeon est arrivé mourant au colombier mais vivra toujours quelques années.

Dans son ouvrage'Lorette, une bataille de 12 mois, octobre 1914 - septembre 1915', le capitaine René rédigé :

«Une unité de chasseurs à pied, engagée à fond, s'est trouvée en pointe et coupée des autres unités. L'ensemble des moyens pour aviser le commandement de cette situation étaient fauchés par les bombardements ou le tir des mitrailleuses. Le téléphone était coupé et la liaison optique impossible à cause de la fumée des éclatements. C'est tandis que les chasseurs qui avaient emportés quelques pigeons voyageurs obtinrent de les lâcher avec le message suivant : "Sommes sous le Souchez. Subissons lourdes pertes, mais le moral est particulièrement élevé. Vive la France !" Du colombier, le message fut transmis à l'artillerie qui allongea le tir, protégeant ainsi nos chasseurs d'une contre-attaque allemande. Ainsi Souchez fut libéré. »

Pigeons & grippe

On peut rétrospectivement se demander si le pigeon-soldat n'a pas joué un rôle dans la diffusion de la grippe espagnole, qui semble s'être spécifiquement développée dans les tranchées et parmi les armées, dès 1917 peut-être selon certains indices, dans le Pas-de-Calais dans le camp d'entrainement anglais d'Etaples.

Voir aussi

Références

  1. Actes de l'autorité allemande, Bulletin de Lille n° 115, 19 décembre 1915.

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